L’esprit regroupe la totalité des facultés mentales : la perception, l’affectivité, l’intuition, la pensée, le jugement, la morale… Il révèle toute notre sphère consciente, il nous permet de réfléchir à ce que l’on souhaite réaliser dans notre vie ou faire de notre journée.
Notre esprit va créer l’intention de faire quelque chose, notre corps grâce au principe de cohérence totale va répondre à cette intention et la potentialiser. Si notre corps sort du principe de cohérence totale, il s’expose à des risques. Cela arrive par exemple quand on réalise un geste sans avoir confiance en nous, ce qui engendre un manque d’adaptation du corps face à la situation qui lui est imposée et donc, une désynchronisation des chaînes musculaires. On entre donc dans une dissociation cognitive et on révèle le lien entre l’esprit (sphère consciente), en particulier nos pensées et le corps (sphère inconsciente) et son impact sur la santé et les performances psychiques et physiques.
Nous avons tous besoin de cohérence interne (être en accord avec soi-même). Il faut donc agir pour soi et pas pour quelque chose d’extérieur dont on n’a pas possession, car sinon, pour agir, nous comptons sur des impulsions extérieures et pas sur nos impulsions propres, l’action réalisée ne peut pas être économique et donc elle sera potentiellement inefficace.
Notre objectif est de créer les meilleures conditions, donc une meilleure cohérence interne pour faire fonctionner notre corps de manière idéale et donc atteindre nos objectifs. Il faut oublier les facteurs externes, les »il faut », »je dois », car nous agissons pour les autres. A l’inverse, si nous nous disons »je veux », »je désire », cela fait appel aux facteurs internes et nous permettent de rentrer en cohérence. Attention ! Cela n’assure pas la réussite mais, guide nos intentions et donc notre corps.
Le cerveau ne différencie pas le réel du virtuel, notre conscience va guider notre cerveau, donc notre corps, ce qui rend les choses possibles. Il faut donc chercher à maintenir une cohérence, ce qui implique de garder confiance en nous. Il faut apprendre de nos expériences négatives, ne pas garder l’aspect négatif, mais en ressortir le positif pour ne pas refaire la même erreur lorsque la situation se représentera et donc réagir de la manière la plus appropriée possible.
Cependant, il s’avère que nous agissons avec 2 systèmes moteurs : le primaire qui fonctionne en fonction de la valeur des événements, il y a donc une part d’émotionnel, le secondaire fonctionne sans valeur, il n’y a pas d’emprise de la conscience. Le système moteur secondaire est soumis à l’ensemble des processus inconscients, il neutralise les ressentis potentiellement dangereux pendant l’action et assure notre survie.
Prenons un autre exemple, celui de l’effort intellectuel. Pour qu’il soit efficace, notre corps adopte la posture la plus adéquate face au besoin, cette posture est propre à chacun et il n’existe pas de bonne ou mauvaise posture.
L’incohérence n’est pas tolérée quand il faut créer des conditions adaptées à l’émergence de nos pensées, en cas d’incohérence, il y a une perte de coordination automatique, donc une absence de timing momentanée. Cela peut avoir des conséquences bénignes, dramatiques voir mortelles.
Notre évolution mène à notre capacité de pensée et donc à être moins dépendant des contingences corporelles, mais elles restent malgré tout incarnées en nous. La pensée mène à l’anticipation et nous éloigne de la réaction.
Aujourd’hui, le plus gros frein auquel nous sommes continuellement confrontés est l’auto-jugement qui mène à la dévalorisation. Nous sommes actuellement dans un système de pensées qui fonctionne avec comme référence des généralités. Elles donnent l’impression de pouvoir accélérer le raisonnement et donc gagner du temps. Mais au final est ce que ce ne serait pas une limite à l’esprit ? Car chaque être, chaque manière de raisonner et chaque situation sont uniques.
Nous sommes une combinaison originale et singulière entre nos préférences et notre vécu. Nous avons chacun notre manière de vivre, de penser, de s’exprimer et chacun a ses intérêts. Nous sommes programmés pour suivre des trajectoires différentes avec la diversité comme moteur de la vie. On pense souvent qu’être soi-même nous expose à une exclusion de nos pairs. Mais suivre les généralités ne serait-ce pas nous mettre des limites et nous exposer à une sorte de folie ?